CST® - Résumé de l'étude
Test d'extension distale: prothèses hybrides fixes sur implant
Il est généralement admis que la portion la plus fragile et la plus vulnérable d'une prothèse hybride fixe sur implant est l'extension distale en raison des effets de forces cantilever (porte-à-faux). Par conséquent, un soin particulier est apporté lors de la fabrication de l'infra-structure pour s'assurer que la longueur est appropriée; et ce, dans le but d'éviter que l'extension brise et que l'implant soit soumis à des forces dommageables. L'étude menée par les docteurs Goldberg, Ronaghi, Park, Jivraj et Chee portait spécifiquement sur la résistance à la fracture d'une extension distale de 10mm. Ce qui suit est un résumé des résultats d'une étude menée pour confirmer la performance des armatures CST® comparativement aux prothèses hybrides fixes sur implant non renforcées et avec barres fraisées en titane.
Résistance à la rupture d'une prothèse fixe amovible sur implant renforcée à l'aide d'une nouvelle technique en fibre de verre comparativement aux techniques traditionnelles.
Goldberg J, Ronaghi G, Park J, Jivraj S, Chee WWL
(soumis pour publication)
Objectifs
Le but de cette étude est de comparer la charge de résistance à la fracture d'une prothèse en acrylique fixe amovible sur implant non renforcée comparativement à une prothèse renforcée avec une nouvelle technique en fibre de verre et une barre fraisée en titane. L'hypothèse retenue était que les prothèses renforcées avec la fibre de verre offrent une plus grande résistance à la fracture qu'une prothèse non renforcée, mais une plus faible résistance à la fracture qu'une prothèse avec une barre en titane.
Matériaux et méthodes
rente spécimens ont été divisés en trois groupes: le Groupe A a été fabriqué sans aucun type de renforcement, le Groupe B a été renforcé selon la nouvelle technique à base de fibres de verre (CST®) et le Groupe C a été fabriqué avec une barre fraisée en titane avec de l'acrylique «wrap-around». Les modèles testés ont été fabriqués à l'aide d'un jig de positionnement et d'un moule en polysiloxane de vinyle afin de standardiser les 4 positions des implants simulés.
Les modèles en cire ont été traités avec de la résine acrylique polymérisée à la chaleur selon les techniques de mise en moufle traditionnelles, puis conservés dans l'eau.
Chaque spécimen a été soumis à des forces compressives jusqu'à la rupture dans un appareil d'essais universel, à une vitesse de tête de 1mm/min., enregistrant la force maximale en Newton.
Résultats
La force moyenne requise pour briser les spécimens
GROUPE A: sans renforcement |
1,072.64 N |
GROUPE B: avec CST® |
1,400.75 N |
GROUPE C: avec une barre en titane |
1,652.78 N |
La force moyenne requise pour briser les spécimens du Groupe A était de 1072,64 N, celle du Groupe B, 1400,75 N, et celle du Groupe C, 1652,78 N. L'analyse statistique ANOVA des résultats a démontré une performance statistiquement supérieure du Groupe B comparativement au Groupe A, et une performance statistiquement supérieure du Groupe C comparativement au Groupe B. La charge jusqu'à la rupture était liée à la résistance à la traction de la résine acrylique. Les résultats ont démontré une rupture catastrophique pour le Groupe A, alors que pour les Groupes B et C, la section fracturée était respectivement maintenue par les fibres de verre et la barre en titane.
Conclusion
Les résultats des tests de cette étude rigoureuse et concluante démontrent que dans la portion la plus vulnérable de l'appareil, l'armature CST a atteint 85% de la résistance à la fracture de la barre fraisée en titane, lorsqu'elle a été soumise à une force statique. Soulignons aussi que dans les trois groupes d'échantillons, la résistance à la fracture a excédé la force maximale pouvant être générée de façon intraorale dans la portion postérieure de la bouche - reconnue comme étant d'environ 500 N[1].
[1] - J. F. BATES, G. D. STAFFORD and A. HARRISON. Masticatory function-a review of the literature: (II) Speed of movement of the mandible, rate of chewing and forces developed in chewing. Journal of Oral Rehabilitation, October 1975, Volume 2, Issue 4, 349-361.